Published On:samedi 26 avril 2014
Posted by vuthy
Temple de Preah Khan
Preah Khan
Le Preah Khan est un temple bouddhiste construit par le roi khmer
Jayavarman VII vers 1191 au nord de la cité d'Angkor Thom, sur le site d'Angkor
au Cambodge.
Histoire
Le Preah Khan (épée sacrée en khmer) était un complexe monastique
bouddhiste nommée Jayaçri (victoire glorieuse en sanskrit) en l'honneur de la
victoire sur les Chams de Jayavarman VII qui l'érigea en 1191.
Le site a servi de ville provisoire pendant la construction d'Ankgor Thom
et le monastère fut terminé après que Jayavarman VII se soit installé dans son
nouveau palais (1190).
Il est dédié à Dharanindra Varman II, le père du roi bâtisseur qui est
idéalisé ici sous la forme du Bodhisattva Avalokiteśvara.
Description
Ce temple "à plat", beaucoup moins impressionnant que les
temples-montagnes, est entouré d'une première enceinte d'environ 800 m sur 700
pour 5 m de haut, elle-même bordée de douves de plus de 20 m de large. Le
complexe couvre tout de même 56 hectares car il est formé d'une multitude de
constructions réalisées à plat, dont l'enchevêtrement est assez complexe, du
fait des diverses fondations religieuses qui y ont été édifiées.
Le mur en latérite de la 4e enceinte - la plus extérieure - est décoré de
62 immenses garuḍas de grès, gardiens du temple.
Les chaussées dallées qui franchissent les douves sont, comme à Angkor
Thom, ornées de balustrades composées de géants fabuleux (deva) tenant un nāga.
Originalité, le soubassement de ces chaussées est orné de bas-reliefs.
Le grand espace entre les murs était probablement occupé autrefois par de
nombreuses habitations principalement en bois. Pour seuls témoins, un gîte
d'étape sur le côté de la route d'accès Est et un bassin creusé dans l'angle
Nord-Ouest.
Le gopura ouest de la 3e enceinte est en forme de croix. Son porche à
quatre piliers est surmonté d'un fronton sculpté. L'entrée est précédée de part
et d'autre du passage par des gardiens (Dvarapala) de grès, de haute stature,
malheureusement décapités.
Au centre, le temple, entouré d'un mur d'enceinte de 210 m sur 160 m muni
aux quatre points cardinaux d'importants pavillons d'entrée dont le plus
complexe est celui de l'Est précédé d'une grande terrasse d'accès.
L'enceinte du temple comprend de nombreux édifices annexes dont une
"salle aux danseuses", des bassins, des "bibliothèques",
des "cloîtres" interconnectés par des galeries que l'on doit
traverser pour atteindre l'enceinte du sanctuaire, lui-même un entrelacs dense
de galeries et de salles à colonnades entourant la tour-sanctuaire centrale.
Deux arbres géants ont poussé sur la toiture d'un gopura. Leur grande
hauteur et leur position inclinée défient les lois de l'équilibre, car ils sont
uniquement « amarrés » par leurs longues racines qui coulent de la toiture pour
serpenter ensuite sur le sol.
Près du temple, à l'est un petit baray, le Jayatatāka, dont le Neak Pean
marque le centre. C'est le dernier baray érigé à Angkor ; devant l'ensablement
rapide de ces grands réservoirs, les Khmers vont construire désormais des
ponts-barrages avec un succès mitigé.