Published On:samedi 26 avril 2014
Posted by vuthy
Le Chenla ou Tchen-la - Histoire khmer
Le Chenla ou Tchen-la
Au nord du
Fou-nan, un autre royaume s’était établi de la famille Mon-Khmère : le Chenla.
Un texte chinois datant du sixième siècle mentionne déjà le Chenla en tant que
royaume.
Par ce nom de
Chenla les Chinois ont toujours désigné le pays des Kambuja, de nos jours le
Cambodge. Le Chenla reste le berceau historique du Cambodge.
A l’identique du
Fou-nan, les monarques du Chenla se servent d’une légende pour affirmer leur
origine
.
Cette fois-ci
leur lignée serait issue de l’union d’un ermite nommé Kambu Svâyambhuva , un
ancêtre éponyme des habitants de Kambudjeca et de la nymphe Merâ qu’il aurait
reçu de la part de Civa. De cette union Kambu et Merâ, semble dériver le nom «
khmer ».
Au septième
siècle, le Chenla annexe le Fou-na. Comme l’autorité du dernier roi Isanavarman
1 n’est pas assez forte, le royaume du Chenla se disloque en deux parties : le
Chenla de terre, et le Chenla maritime.
Ces deux Chenla
sont eux-même morcelés en plusieurs états, dont un à Angkor qui est gouverné
par une femme.
Carte de
situation
A la fin du
septième siècle, suite à des attaques de la part des îles indonésiennes
proches, le Chenla fut soumis à Java. Cette période trouble laisse dans
l’histoire un hiatus de près de cent ans dans la chronologie des rois du
Cambodge.
Dans l’état
actuel des connaissances de l’histoire pré-angkorienne, il est prématuré de
dire que le Fou-Nan et le Chenla étaient des états uniques. Il est possible,
que ces deux royaumes aient été divisés en plusieurs « régions » ou constitués
de petits royaumes, gouvernés par des roitelets. Ils auraient également pu être
sous la domination d’un roi suprême, le Râjâdhirâja.
De plus le
Fou-Nan et le Chenla ne représenteraient pas l’ensemble du pays khmer à cette
époque, mais seulement une partie avec qui les chinois auraient commercé. Ces
derniers auraient donc répertoriés et conservés ces transactions, grâce
auxquelles ces royaumes ont put être connu de nos jours.
« Les
frontières de l’empire Khmer de cette époque restent difficiles à déterminer
avec exactitude. »
Je resterai
maintenant entre le IXème et la fin du XIVème siècle pour me concentrer sur la
société, la religion, la vie quotidienne et les constructions, de cette époque
angkorienne, et plus spécialement sur le site d’Angkor qui reste un des
ensembles de monuments les plus prestigieux du Cambodge.