Published On:samedi 26 avril 2014
Posted by vuthy
La période Angkorienne
La période Angkorienne
En 802, le roi
fondateur de la monarchie angkorienne, Jayavarman II, s’installe pour un moment
au mont Khulen, un massif gréseux au nord d’Angkor Thom, et se consacre
souverain unique. Il se dégage de toute dépendance vis-à-vis de l’Indonésie et
de Java qui avaient annexé le Chenla.
Il se mit en
quête d’une capitale qui se trouverait non plus dans le bassin inférieur du
Mékong, mais dans la région du Grand Lac, sur le site actuel de Roluos et qui
s’appelle Hariharâlaya.
Il régnera
pendant quarante huit années, et il ouvre une nouvelle ère en créant les bases
d’un culte nouveau : celui du dieu roi
Son fils
Jayavarman 3 lui succède en 850 et règne vingt sept ans à Hariharâlaya où il
finira sa vie. Son règne dût être calme car aucun fait marquant ne fut connu,
cette indication souligne la stabilité, peut-être la paix, dont jouissait
l’empire nouvellement créé.
Indravarman 1
hérite du trône en 870 et marque son époque, en construisant le site de Roluos,
le temple en briques de Preah Kô en 879, le temple pyramide de Bakong en 881 où
il installe le linga royal (emblème phallique de Siva) au nord du site.
Il crée un lac
artificiel, l’indratatâka (ou bârây de lolei), qui sert de réserve pendant la
saison sèche pour les rizières environnantes.
On lui doit
également le développement de Hariharâlaya, la première cité de type angkorien classique,
avec ses grands temples et surtout son système hydraulique caractéristique.
Le fils
d’Indravarman I, Yasovarman I devient roi en 889. Il reste dans la capitale de
ses ancêtres pendant un temps, et fait construire au milieu de l’Indratatâka
les quatre tours du temple de lolei qu’il dédit à ses parents.
Il décide ensuite
d’établir sa propre capitale, Yasodharapura, à l’est d’Angkor Thom. Il choisit
comme centre de sa nouvelle ville la colline de Bankheng et y fait édifier un temple du même nom. Tout
comme son père, il installe une pièce d’eau de deux kilomètres de large et sept
kilomètres de long : c’est le baray oriental. Il fait ensuite au sud de ce lac
bâtir plusieurs temples-monastères.
Les berges de la
rivière de Siem Reap sont très fertiles, ce qui a facilité le développement des
cultures de riz et la construction d’un réseau hydraulique très évolué.
Nous ne savons
que très peu de choses sur la ville de Yasodharapura.
Seuls les
bâtiments à caractère religieux comme le temple du Phnom Bankheng qui étaient
bâtis en maçonnerie ont résisté au temps. Le reste des habitations, en
matériaux périssables, ont depuis longtemps disparus.
Le Bankheng, sur
la colline du même nom, fait une soixantaine de mètres de haut. Couronnant la
colline, les cinq sanctuaires principaux, disposés en quinconce, s’élèvent sur
une terrasse pyramidale à cinq gradins haute de treize mètres. Ce temple a été
construit en grés.
De nombreux
villages devaient aussi s’élever dans toute la région car on a découvert des
temples tel que le Prâsât Patri, (au sud du bankheng) qui est du même style que
le temple du bankheng, et aurait pu servir de « temple de campagne» .
Nous n’avons
aucun renseignement sur la façon dont vivait le peuple à cette époque. La
découverte, dans Angkor Thom, d’une stèle qui commémore la fondation d’un
âçrama bouddhique (ermitage) donne toutefois des indications sur l’organisation
des monastères et leurs moyens d’existence. Les monastères comprenaient des
cellules pour le logement du personnel, des salles d’enseignements et des
bibliothèques.