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Published On:samedi 26 avril 2014
Posted by vuthy

Grandes étapes historiques

Grandes étapes historiques et monuments particulièrement traités dans l’exposition

Du Ier au VIe siècles, les sources chinoises et l’archéologie attestent l’existence dans le sud
du Cambodge et dans le bassin du bas Menam, d’une entité politique liée au commerce
maritime. Au VIIe siècle, le centre du pouvoir paraît se déplacer plus au nord.
Au début du IXe siècle, de nouvelles techniques d’irrigation permettent à des souverains
énergiques de mettre en valeur une vaste plaine au nord du Grand Lac. Celui-ci, chaque
année, reçoit les eaux excédentaires du Mékong, triplant sa surface et fertilisant de vastes
étendues de terre.
Dans cette région, le site d’Angkor fut privilégié par la majorité des souverains pour y
installer leur capitale. La ville fut ainsi le centre d’un empire qui, au moment de sa splendeur,
aux XIe-XIIIe siècles, couvrait un territoire beaucoup plus vaste que le Cambodge actuel. À
partir de 1431, la ville fut peu à peu abandonnée malgré sa réoccupation au XVIe siècle par la
cour et retourna à la jungle.

Les découvreurs occidentaux

L’explorateur Henri Mouhot arriva à Angkor en janvier 1860 ; il y passera trois semaines à
visiter, écrire et, c’est la grande nouveauté, dessiner. La description de Mouhot est bien plus
précise que celle de tous ses devanciers. C’est en définitive par le truchement de gravures
figurant Angkor Vat et la statue du Roi lépreux que l’Europe va découvrir visuellement
l’architecture du Cambodge ancien et sa statuaire. Cependant, le dessin devient surtout
l’instrument des levés architecturaux et des restitutions – voir les beaux travaux de Lucien
Fournereau – tandis que simultanément on voit apparaître dès le début du XX
e siècle des
artistes dont les oeuvres ne se veulent plus de fidèles illustrations mais la traduction d’une
réelle émotion esthétique. Ainsi Jean Commaille (1868-1916), le premier conservateur
d’Angkor qui est aussi peintre à ses heures, dont les tableaux nous montrent des
monuments khmers dans le style des écoles picturales de son temps.

Le dernier stade de la découverte d’Angkor par l’image est celui de la photographie. Les
choses commencent dès 1866 avec la venue d’un Écossais, John Thomson. À partir de là, on
peut dire que la photographie ne quitte plus Angkor. C’est celle des touristes aux idées
parfois extravagantes, tel le frère du cinéaste Méliès, qui, vers 1916 aurait fait abattre le
grand arbre du sommet duquel il avait pris une splendide photographie du Bayon saisi par la
forêt. Mais la photographie participe aussi à la découverte scientifique d’Angkor. Au début
du XX
e siècle, c’est la couverture des bas-reliefs du Bayon par Henri Dufour et Charles
Carpeaux, suivie de celle des bas-reliefs d’Angkor Vat. En 1932 un nouveau stade est franchi
avec l’utilisation de la photographie aérienne par Victor Goloubew ; une cinquantaine
d’années plus tard, l’irruption de la photographie satellite bouleverse les méthodes de
prospection. Entre-temps Luc Ionesco, attaché dans les années 1960 au Centre EFEO de Siem
Reap, montrait l’image qu’un grand photographe pouvait donner d’Angkor.


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